Jocelyne Haller échappe au Conseil d'état!
La candidate d’Ensemble à Gauche au Conseil d’Etat genevois, notre camarade Jocelyne Haller, a réalisé le dimanche 6 mai, après une très bonne et très longue campagne, un très bon score au second tour des élections cantonales, totalisant 25 171 suffrages et se plaçant ainsi en 8e position, devant le candidat de l’UDC Yves Niddeger.
Les élu·e·s de «gauche» au Conseil d’Etat, pour «un taux d’imposition de droite» (Antonio Hodgers)?
Cela n’aura, cependant et évidemment, pas suffi à hisser la gauche combative au gouvernement. Ce dernier, tout comme le Grand Conseil, restent donc clairement positionnés à droite. Rappelons que le PS et les Verts avaient refusé notre offre de liste commune au deuxième tour du Conseil d’Etat, conditionnée par un engagement ferme de leurs candidat·e·s comme de leurs partis à défendre un taux «neutre» de 16 % en matière de fiscalité des entreprises.
Un ancrage à gauche sans concession
Ensemble à Gauche (EàG) continuera donc à représenter un point d’ancrage inflexible de l’opposition à toutes les régressions sociales annoncées durant la campagne. Alors que les élu·e·s au Conseil d’Etat ont toutes et tous affirmé qu’ils·elles soutiendraient une réforme de l’imposition des entreprises (PF 17/RIE 3) générant une baisse des rentrées fiscales, EàG s’y opposera par tous les moyens, dans la rue et dans les urnes.
La réforme de l’imposition des entreprises, telle qu’elle est prévue aujourd’hui, génèrerait en effet immanquablement une baisse massives des recettes fiscales… avec des coupes claires dans les prestations à la population. Santé, éducation, social, protection de l’environnement: aucun domaine ne sera épargné.
La grande majorité de la population subirait de plein fouet les conséquences de cette politique. Face à cette perspective d’attaque sans précédent aux prestations à la population, EàG défendra un taux d’imposition des entreprises de 16 % au minimum, conformément aux principes de l’initiative populaire zér0 pertes, reprise d’un projet de loi d’EàG et lancée avec le PS et les Verts, ainsi qu’avec l’appui de tous les syndicats de la CGAS et dont le but est de maintenir le niveau des recettes fiscales cantonales et communales. Initiative que nous invitons d’ailleurs nos lecteurs·trices télécharger et signer sur le site eag-ge.ch
Barthassat lâché par les siens
Durant la législature 2018–2023 à venir, EàG ne manquera pas de rappeler aux élu·e·s PS et Verts leur engagement ferme à respecter les principes de cette initiative… même si leurs candidat·e·s au Conseil d’Etat ont par ailleurs tenus des propos effrayants à cet égard. Le candidat Vert Antonio Hodgers affirmant par exemple ouvertement et sans sourciller à la Tribune soutenir «un taux d’imposition de droite» mais, tenez-vous bien, avec des «mesures d’accompagnement de gauche». Les positions du nouvel élu PS Apothéloz sont malheureusment du même acabit, même si elles s’expriment avec moins de brio au niveau du sens de la formule…
Or ce dernier est venu remplacer l’ineffable Luc Barthassat, PDC clairement et froidement lâché par les siens au profit du deuxième socialiste… dans le but évident de tenter d’arrimer mieux encore le PS, par son deuxième élu, à une locomotive gouvernementale lancée à toute vitesse sur les rails de l’austérité…
A signaler, au passage, que le chauffeur pressenti de ladite locomotive, le PLR Pierre Maudet, annoncé pour présider le nouveau Conseil d’Etat, a de petits soucis. Il est en effet, mis sous enquête par le ministère public pour une affaire problématique de voyage aux Emirats, sur laquelle nous reviendrons sans doute.
Pierre Vanek
Pendant ce temps au Grand Conseil…
La nouvelle députation EàG a pris ses fonctions au parlement genevois en prêtant serment ce 15 avril. A signaler la présence nouvelle et réjouissante sur nos bancs de jeunes député·e·s: Jean Burgermeister et Pablo Cruchon de solidaritéS et Stéphanie Valentino du DAL.
Pablo Cruchon, vice-président de l’ASLOCA ira naturellement à la commission du logement et se formera pour remplacer à terme la députée titulaire en commission de contrôle de gestion. Il en va de même avec Jean Burgermeister, biologiste qui ira à la commission de l’environnement – et qui va faire son apprentissage dans la commission des finances – dans le but d’y remplacer (et de dépasser) à terme le titulaire Jean Batou.
Rémy Pagani, qui a obtenu pour deux ans une dérogation de l’AG de solidaritéS pour siéger, malgré son double mandat de conseiller administratif et de député, va prendre une unique commission, mais avec sa présidence. Il s’agit de la commission de l’aménagement, ce qui en fait déjà frémir certains à droite…
Enfin, le rôle de cheffe de groupe EàG passe des mains de Pierre Vanek, qui a tenu cette barre durant 4 ans et demi, faisant face à diverses turbulences… aux mains de notre camarade Jocelyne Haller dont les qualités d’engagement et de maîtrise de ses dossiers, comme aussi d’autorité naturelle ne sont plus à prouver. Pierre Vanek quant à lui ira promener ses vieux os au bureau.
Les député·e·s suppléants Pierre Bayenet et Olivier Baud assumeront pour le groupe la charge permanente d’une commission chacun, dans des domaines où ils excellent: Judiciaire et police pour Bayenet et Enseignement et Culture pour Baud.
Quand ces deux derniers auront prêté serment comme députés suppléants à la fin du mois, ce sont au total 11 député·e·s, titulaires et suppléants, dont 8 membres de solidaritéS, deux du DAL et une du PdT, qui formeront un groupe parlementaire redéployé et d’attaque pour affronter les défis de cette nouvelle législature. JR
Pour en savoir plus eag-ge.ch