Non au renvoi de Flor Calfunao Paillalef

D’une minute à l’autre, la défenseure des droits humains Flor Calfunao Paillalef peut être renvoyée vers le Chili malgré les menaces de mort pesant sur sa famille.

Représentante à l’ONU du peuple Mapuche, Flor a fui le Chili en 1996. Son peuple est la cible d’exactions de toutes sortes. Ceux et celles qui se battent pour la défense du peuple Mapuche sont davantage visé·e·s. Plusieurs membres de sa famille font l’objet de mesures de protection de la part de la Commission Interaméricaine des droits de l’Homme.

Malgré les demandes au Service d’État aux migrations (SEM) et son travail reconnu aux Nations Unies en faveur des droits humains, elle s’est toujours vue refuser l’obtention du statut de réfugiée par les autorités suisses. C’est donc vers la voie du permis humanitaire qu’elle s’est tournée, requête toujours en attente de décision des autorités.

Le SEM n’aurait-il pas tenu compte des menaces pesant sur elle? Selon le SEM, ces menaces n’auraient cours qu’en Auracanie, région d’origine des Mapuches. Il suffirait donc qu’elle s’installe dans une autre région. Loin des siens. Et loin de tout moyen de poursuivre son travail en faveur des droits humains et de son peuple. Une perspective inacceptable et contraire aux engagements internationaux de la Suisse.

Depuis Genève, elle peut représenter son peuple au Conseil des droits de l’Homme. Si elle retourne au Chili, son peuple aura perdu cette voix. La Suisse doit accueillir les défenseur·e·s des droits humains. Elle doit réviser sa décision de renvoi.

Extraits du communiqué de presse du Service International pour les droits de l’Homme (ISHR)