Italie

Italie : L'humanité n'est pas un crime

Plus de 100 maires de villes italiennes grandes et petites ont décidé de désobéir au gouvernement Lega-5 étoiles. Nous traduisons la prise de position de nos camarades de Sinistra anticapitalista.

Certains maires d’importantes villes italiennes ont déclaré vouloir désobéir au décret-loi dit de sécurité. Cette loi est injuste, violente et porte préjudice aux droits humains. Elle s’en prend aux migrant·e·s et aux plus opprimé·e·s, mais aussi aux luttes sociales.

On se demande pourquoi, avant de le signer, le président de la République, Sergio Mattarella, ne l’a pas renvoyé aux Chambres, comme l’y autorisait l’art. 74 de la Constitution italienne, afin que celles-ci expriment un nouvel avis sur une loi ouvertement anticonstitutionnelle. Les priorités du président étaient-elles ailleurs? Sans doute du côté de l’accord entre l’Union européenne et le gouvernement.

Les réactions des ministres Salvini et Di Maio aux décisions prises par les maires s’opposant à cette loi ont été violentes. Elles confirment la nature raciste, xénophobe et antidémocratique du gouvernement Lega-Mouvement 5 étoiles. Un gouvernement qui, au cours des derniers mois, a distillé le venin de l’inhumanité et considère la solidarité comme un délit à réprimer. Ces deux sombres personnages cherchent à opposer une fois de plus les travailleurs·euses italien·ne·s et les immigré·e·s, et à diffuser l’idée qu’accueillir ces derniers·ères empêcherait de promouvoir les droits sociaux.

Or ce sont bien les mêmes qui ont voté un budget poursuivant les politiques d’austérité des gouvernements précédents et qui divisent les exploité·e·s et les opprimé·e·s au profit des riches, des patrons, des capitalistes.

En réalité, les ressources pour construire une société juste et solidaire sont là: il suffit de prendre l’argent là où il est!

Sinistra anticapitalista
Titre, traduction et adaptations: rédaction