Hauses d'impôts et cures d'austérité après la RIE 3

Rolle, Gland, Nyon, Aubonne, Pully, Paudex… Nombreuses sont les communes vaudoises contraintes d’annoncer des augmentations d’impôts à la population en 2019. En cause, les 130 millions de francs de pertes fiscales engendrées par les cadeaux aux grandes entreprises.


Rolle – Alexey M

Sur les 500 millions de francs de pertes annuelles de la RIE3 vaudoise, un tiers impacte les communes. Certaines d’entre elles, comme Epalinges, ont anticipé ces restrictions et entrepris de couper par avance dans les prestations sociales et l’entretien des infrastructures. Pour d’autres, les chiffres sont au rouge. Certes, parmi elles il y a des commune comme Rolle, qui mène une politique visant à attirer riches contribuables et autres sièges de multinationales sur leur sol par une fiscalité au rabais. Mais des grandes communes comme Nyon sont également touchées, où une augmentation d’impôts votée par le législatif fait l’objet d’un référendum de la droite qui lui préfère des coupes dans les prestations à la population.

En définitive, ce sont les contribuables modestes et moyens ainsi que les bénéficiaires des services publics qui sont les premiers à en pâtir. À Rolle, la hausse d’impôts de 8 points devra être doublée d’une cure d’austérité à hauteur de 10 à 15% des dépenses courantes et d’un emprunt de 6,4 millions de francs. Autrement dit, plus d’impôts pour moins d’école, moins de crèches, moins d’entretiens des infrastructures, etc.

A choisir, on préférera un relèvement de la fiscalité des contribuables à des cures d’austérité dans les prestations de services publics nécessaires à la population. Mais en réalité, les cadeaux fiscaux octroyés aux plus riches actionnaires et dirigeants d’entreprises du canton sont bien la cause première de cette situation.

Pierre Conscience