Résister pour vivre, marcher pour transformer

En 2020, la Marche mondiale des Femmes a dû inventer des nouvelles formes d’action. Dernier exemple en date : un livre reprenant des récits de migrantes au temps du Covid-19.

La pandémie du Covid-19 a entravé dans tous les pays les actions prévues par les militantes de la Marche mondiale des Femmes entre mars et octobre 2020. Tout a dû être repensé, mais leur volonté de lutter contre le capitalisme patriarcal et d’inventer dès maintenant un autre monde reste intacte.

Dans plus de 50 pays et territoires, les militantes de la MMF ont continué de lutter, dans des conditions parfois extrêmes, contre l’autoritarisme et la montée de l’extrême droite, contre la guerre, contre les multinationales qui détruisent nos vies et la nature, contre l’oppression et la surexploitation des femmes. Réseaux sociaux, vidéoconférences, webminars ont aidé à faire circuler leurs analyses et leurs idées pour défendre leurs valeurs et leurs revendications (marchemondiale.org).

Impossible d’organiser, à l’occasion de la clôture de la 5e Action planétaire, l’occupation féministe des frontières prévue en Amérique latine et en Europe pour dénoncer les murs érigés à l’encontre des millions de personnes jetées sur les routes de l’exil. Projet remis à plus tard, lorsque le virus sera vaincu; il prendra sans doute d’autres formes et solidaritéS, comme d’autres allié·e·s, y participera également.

En attendant, la MMF/Suisse a choisi d’éditer un livre pour faire entendre la voix de femmes qui ont en commun d’avoir un jour dû quitter leur pays d’origine pour tenter de reconstruire leur vie en Suisse. Quelle résonance la pandémie a-t-elle eu pour elles ? Comment ont-elles traversé ces premiers mois? Qu’ont-elles à nous apprendre ?

Dans ce livre on trouvera leurs récits, ainsi qu’une brève histoire de la Marche mondiale des femmes au niveau national et international (2000–2020) et la plateforme de revendications élaborée lors de la rencontre européenne « Femmes, Migration, Refuge » qui a rassemblé plus de 260 participantes à Genève en 2019.

Marianne Ebel