Gate Gourmet: une lutte à poursuivre
Gate Gourmet: une lutte à poursuivre
Souvenez-vous: les quelques 160 employé-e-s de Gate Gourmet Genève ont débrayé durant le mois de décembre à deux reprises pendant une heure, pour refuser une diminution de leur salaire de lordre de 12% et une augmentation de leur horaire de travail de 41 à 42 heures. Prévoyant quils narriveraient pas à leurs fins, un préavis de grève pour le début janvier fut lancé par lassemblée du personnel et le Syndicat des Services Publics SSP/VPOD. Fin décembre, agissant sans vergogne, les responsables de lentreprise imaginèrent envoyer une lettre-notification à chaque employé-e pour le mettre devant le choix daccepter une dégradation de ses conditions de travail ou de donner son congé. Et comme si cela ne suffisait pas, dès le 1er janvier chacun a été mis devant le fait accompli de devoir travailler 42 heures par semaine.
Devant la détermination de lensemble des employé-e-s, la direction ne put que constater que la stratégie extrêmement dure quelle avait mise en uvre était sans avenir. Lassemblée générale projetait en effet dengager une grève illimitée dès le début de lannée. Dans les derniers jours de décembre 2003, le président de Chambre des relations collectives de travail sétant auto saisit de laffaire, convoqua les parties début janvier pour tenter une ultime conciliation. Cest alors que, devant cette Chambre, la direction de Gate Gourmet retira à la fois la lettre-notification adressée à son personnel et les mesures quelle avait imposées dès le 1er janvier. Ainsi, les parties en conflit se retrouvent de fait dans les mêmes conditions sociales et salariales que durant lannée 2003, le personnel ayant, pour linstant, lassurance dêtre rémunéré pour ce mois de janvier au même niveau quen décembre de lan passé. Il semble même que de nouvelles concessions puissent être accordées à ce personnel déterminé. Affaire à suivre.
(réd.)