Smood et Simple Pay devront affronter la justice

Remise d’une des plaintes par des livreuses et livreurs de Smood à Vevey
Unia

Le 11 mai, des actions ont eu lieu devant les autorités compétentes des cantons de Vaud, Genève, Neuchâtel et du Valais : des livreur·euse·x·s ont déposé les premières requêtes en droit du travail accompagnés par des membres d’Unia et divers soutiens. Les travailleur·euse·x·s ont consigné tous les frais professionnels et salaires non-payés par l’entreprise. 

En effet, Smood ne paie ni les indemnités de travail de nuit ni celles du dimanche, tandis que Simple Pay ne paye pas le temps d’attente ni de déplacement entre deux commandes. Ainsi, ce sont 125 000 francs de prétentions salariales qui ont été calculées pour les livreurs·euse·x·s engagé·e·x·s entre 2019 et 2021. Sachant que le chiffre d’affaires de l’entreprise s’élevait à 70 millions de francs en 2020, tout porte à croire que « de l’argent, il y en a…»

Prochainement d’autres livreurs·euse·x·s entameront des procédures similaires auprès des tribunaux. Alors que Smood et Simple Pay n’ont décidé d’appliquer qu’une seule des dix demandes et recommandations des magistrat·e·x·s de la Chambre des relations collectives de travail (CRCT), force est de constater que leur impunité devient de plus en plus fragile. Leur irrespect du droit du travail, démontré par le syndicat, garantit leur enrichissement sur le dos de leurs employé·e·x·s. 

Face à l’exploitation des travailleur·euse·x·s et contre le dumping social et salarial, les mobilisations se poursuivent. Smood et Simple Pay devront passer devant la justice, indemniser les travailleur·euse·x·s et leur garantir des conditions de travail dignes.

La rédaction