Gegenpressing du FC Hardegger contre le foot-business!
À Lausanne, et depuis bientôt deux ans, le FC Hardegger constitue un terrain de lutte pour une vision du football solidaire et inclusive.
Le nom du club fait référence à la militante suisse du siècle dernier, Margarethe Faas Hardegger, connue pour ses combats féministes et syndicalistes. Le foot, qui s’est historiquement développé dans les milieux ouvriers anglais au 19e siècle s’est désormais transformé en un marché économique globalisé, qui sert les intérêts des grandes institutions, notamment la FIFA et l’UEFA.
Un autre football est possible. Le club lausannois s’inscrit dans la tradition historique antifasciste des clubs européens et mondiaux et leur engagement contre le foot-business, tels que le FC Ménilmontant en France et le Spartak Lecce en Italie. À Genève, le Tournoi Antiraciste occupe le terrain depuis 2019 (prochaine édition le 29 juin).
À l’interne, le club est autogéré et autofinancé. Tout est mis en place pour limiter les freins d’engagement que peuvent rencontrer les personnes minorisées dans le sport. L’équipe est mixte, la cotisation est prix libre et la transmission opère à travers l’apprentissage par les pairs.
En dehors du terrain, le club organise divers événements pour promouvoir ses valeurs. L’automne dernier, l’équipe avait mis sur pied un tournoi de foot caritatif en solidarité avec le peuple palestinien.
Les 23 juin, 5 et 14 juillet prochains plusieurs événements sont organisés au Zinéma, dans le cadre de l’Euro 2024. Au programme: projection de matchs, docu-série sur les liens entre supportérisme et politique et discussion sur la Palestine, le foot et le boycott sportif.
Alors que la gauche a tendance à délaisser le sport, organiser des événements politiques autour du football permet de toucher un public différent. Face à la montée de l’extrême-droite dans les tribunes et dans le monde, rappelons que notre football est antifasciste et antiraciste! Vive le foot populaire et solidaire, vive le FC Hardegger!
Lola Crittin
