Où s’arrêtera la Poste?

Où s’arrêtera la Poste?

La Poste restructure et revoit ses prestations à la baisse sous prétexte de rentabilité. A Neuchâtel, le processus, entamé il y a deux ans, aboutit aujourd’hui à la fermeture définitive de deux bureaux – La Cassarde et Monruz – dès le 1er août 2004 et trois autres – La Coudre, Le Mail, et Serrières – verront leurs horaires réduits, la Poste déclarant qu’elle est à la recherche de partenaires commerciaux pour «maintenir un service postal de base», ce qui signifie pratiquement qu’elle recherche un kiosque disposé à vendre des timbres.

Les habitants des quartiers de la Coudre et du Mail se sont mobilisés alors que se déroulaient des négociations secrètes entre la ville et la poste, menées par deux conseillers communaux socialistes! Une pétition massivement signée a permis de savoir que tout était négocié et que la ville avait donné son accord à la fermeture des bureaux de poste. Même le Conseil Général (législatif) n’avait pas été mis au courant. En dernière minute, le parti socialiste a tenté de redresser l’image donnée par ses conseillers communaux en proposant une résolution urgente, qui a été écartée pour des raisons de forme!

Les pétitions adressées à la direction de la poste n’ont pas encore obtenu de réponse. Les deux textes ont été également envoyés au parlement communal et au parlement cantonal. Les vacances venant, le processus risque d’entrer en stand by.

Nous refusons la résignation devant les décisions de la Poste (qui a d’autres part décidé de ne plus engager d’apprentis à Neuchâtel ce qui est une atteinte grave aux possibilités d’emploi et de formation offertes aux jeunes de notre ville) et appelons le Conseil Communal qui vient d’être réélu à reprendre les négociations.

N’empêche qu’il s’agit de tirer la leçon de cet épisode supplémentaire de l’histoire désastreuse du démantèlement des services publics: la social-démocratie n’est décidément pas une réponse satisfaisante à l’économisme néolibéral. Au mois de septembre prochain, le peuple aura l’occasion de s’exprimer sur l’initiative fédérale «Service postaux pour tous». A nous de jouer! (de)