Budget daustérité et santé privatisée
Budget daustérité et santé privatisée
Les employé-e-s de lEtat sont descendus dans la rue, ils/elles ont organisé une demi-journée de grève: trop tard et insuffisant. Radicaux et Libéraux, majoritaires au Grand Conseil, ont décidé dappliquer leurs principes. Ils ont imposé des coupes sombres, notamment:
- indexation des salaires limitée à 0.1%! (comme en 2004).Sy ajoute une augmentation de la cotisation du personnel à la caisse de pension (baisse de la part de lEtat) ce qui entraîne une baisse des revenus nets
- enseignement obligatoire: suppression doptions denseignement
- la taxe pour lycéen passe de 100.- à 200.-
- économies dans laide hospitalière et les soins à domicile
- abandon du subventionnement aux centres dorthophonie (soutien aux élèves en difficulté)
Une motion populaire du Syndicat des Services Publics, déposée en janvier 2004, propose dinstaurer une contribution de solidarité unique de 1% sur les fortunes dun million et plus; cela permettrait non seulement déquilibrer le budget sans atteinte aux prestations et aux salaires, mais en plus de réduire de 50 millions lendettement de lEtat. Minoritaires pour linstant, mais décidées à faire passer cette idée, les élues de solidaritéS lont défendue devant le Grand Conseil.
EHM: contrats privés pour les employé-e-s de lhôpital
Le Grand Conseil avait également à se prononcer sur un projet du Conseil dEtat: la mise en place de lEHM (établissement hospitalier multisite cantonal) qui vise à faire des hôpitaux neuchâtelois une entreprise unique, coiffée dun comité directeur. Mais il y a un hic. Cette entreprise sera de droit privé et indépendante de lEtat et les 2200 employé-e-s auront des contrats de droit privé.
PopEcoSol a vainement tenté damender le projet pour éviter le pire. Mais la loi adoptée majoritairement par le Grand Conseil est la copie conforme des stratégies de privatisation que lon voit fleurir aux quatre coins du monde. Dabord séparer le service public de lEtat pour le faire fonctionner selon les règles de léconomie privée, puis privatiser par morceaux ce qui est rentable. Cest la potion FMI (Fonds Monétaire International).
Le SSP ne la pas entendu de cette oreille et a décidé le lancement du référendum. solidaritéS y a apporté son soutien, comme UNIA et Attac. Un mois pour récolter 4500 signatures pendant les fêtes de fin dannée. Une vraie gageure!. Cest la raison de la carte-réponse que nos lecteurs-trices neuchâtelois trouveront dans le journal. Nous comptons sur votre aide! (hv)