Amiante: pour que justice soit faite!

Amiante: pour que justice soit faite!

Kofi Annan, le secrétaire général des Nations
Unies, va recevoir ce samedi 18 novembre à
l’Université de Saint-Gall, en Suisse, un «Prix de
la paix» de la part de la Fondation Max Schmidheiny. […]

Alors qu’une importante procédure est intentée par
l’Italie contre Stefan, Thomas Schmidheiny et autres responsables
des fabriques d’amiante-ciment Eternit, cette distinction
constitue une véritable provocation envers les victimes de
l’amiante.

Les tentatives faites par la famille Schmidheiny pour rehausser son
image de marque, ne visent qu’à occulter leurs
responsabilités envers de plus de 3000 ouvriers
décédés des suites de maladies professionnelles
contractées dans les usines italiennes de la multinationale.
Notre Comité d’aide et d’orientation des victimes de
l’amiante en Suisse CAOVA a appris simultanément par la
presse que le Tribunal fédéral oblige la Caisse nationale
suisse d’assurance en cas d’accident (SUVA) à
transmettre l’intégralité des dossiers concernant
ces victimes au Parquet de Turin. Eternit et la SUVA, cherchent de
concert toutes les astuces possibles pour éviter de devoir
envoyer ces documents aux magistrats italiens. Ces pièces leur
permettraient d’établir s’il y a d’autres
victimes et de se prononcer sur le comportement des responsables
d’Eternit. La SUVA compte faire appel d’une part au
Département de Justice et Police de Monsieur Christophe Blocher
par crainte que les juges de la Péninsule s’avisent de
contrôler ses activités en enquêtant sur certains de
ses collaborateurs. Elle prévoit aussi de saisir le Conseil
Fédéral sur la décision du Tribunal
fédéral.

CAOVA s’oppose vigoureusement à toute tentative visant
à empêcher la justice de poursuivre les responsables
d’un drame sanitaire. Il demande instamment aux autorités
suisses de donner suite aux requêtes légitimes des
magistrats italiens dont dépend la réparation des graves
dommages subis par les victimes de l’amiante et leurs proches.
  

(CAOVA)