Référendum LASI: Non à laide sociale «au mérite»!
Référendum LASI: Non à laide sociale «au mérite»!
La majorité du parlement, appuyée par le Conseil
dEtat, a voté une nouvelle Loi sur laide sociale
individuelle (LASI), véritable instrument de régression
sociale. Non seulement la LASI entérine des baisses de
prestations, mais fait aussi dépendre le minimum vital
dun Contrat daide sociale individualisé (CASI).
solidaritéS avec «A Gauche toute!», lAVIVO et
dautres associations soutient le référendum en
cours, dont nous publions ici largumentaire.
Laide sociale est un droit!
Laide sociale est un droit reconnu par la Constitution. Il
sagit dune aide minimale pour ne pas se retrouver
à la rue et être réduit à la
mendicité pour survivre. Ce nest pas une faveur! Or, le
montant de lentretien de base est dorénavant fixé
par le Conseil dEtat à 960 Fr. par mois pour une
personne, 1469 Fr. pour deux, 1786 pour trois personnes. Pour vivre
dignement, cest insuffisant. Les forfaits pour
labonnement TPG, les vêtements et le
téléphone ont été supprimés. Pour
obtenir 300 Fr. de plus, le demandeur doit atteindre des objectifs
fixés dans un contrat, le CASI. Alors même que les
possibilités de réinsertion offertes diminuent, les
objectifs à atteindre risquent fort de se limiter à des
critères subjectifs et de nêtre que des alibis. Le
CASI institue une aide sociale «au mérite» en
rendant le demandeur entièrement responsable de sa situation
sociale. Sil est évident quun suivi social est
indispensable, le CASI réduit les assistants sociaux au
rôle de contrôleur. On naide pas en humiliant et en
soumettant au chantage. LASI et CASI visent en fait à des
économies sur le dos des plus démunis, entre 20 et 30
millions par an.
Nous sommes toutes et tous menacés!
Alors que notre canton na jamais été aussi riche
(avec plus de 10 000 millionnaires), nous subissons un taux
élevé de chômage. Les profits des entreprises et
actionnaires explosent et pourtant des milliers de personnes ne
trouvent pas de travail et sont obligées de recourir à
lassistance publique. La presse fait ses choux gras dune
poignée dabus dans laide sociale. Pour ces
quelques cas, on jette le discrédit sur lensemble des
demandeurs. De nécessaires contrôles ne doivent pas
entraîner une punition collective des demandeurs honnêtes
qui souffrent dêtre obligés de sadresser
à lHospice général. Les demandeurs ne sont,
dans leur grande majorité, ni des abuseurs, ni des
fainéants, mais des chômeurs-euses en fin de droit ou en
attente de lAI, des jeunes sans formation, des mères
célibataires ou des travailleurs-euses sous-payés qui
narrivent pas à joindre les deux bouts.
Aujourdhui, personne nest à labri. Chaque
salarié-e peut être licencié et se retrouver plus
rapidement quon ne le croit à lassistance
publique. Le durcissement des conditions doctroi de lAI
et la suppression programmée des occupations temporaires pour
les chômeurs-euses vont encore gonfler le nombre des demandeurs
de laide sociale.
Qui sème la misère, récolte la colère!
Elu en 2005, le Conseil dEtat sest engagé à
ne pas baisser les prestations ni augmenter les impôts, il
prétend toujours poursuivre cette politique. Or que voit-on? Le
Conseil dEtat veut augmenter les impôts des
retraité-e-s. Il a gelé les subventions aux EMS et aux
hôpitaux, supprimé une partie de laide aux femmes
divorcées et annulé la possibilité dobtenir
le subside à lassurance maladie en cours
dannée. Il remet en cause le logement social et
sattaque aux bénéficiaires de laide
sociale. Il sen prend aux plus faibles tandis quil
favorise les riches qui le deviennent toujours plus. Face à
cette politique antisociale, nous résistons pour défendre
nos droits! Salarié-e-s, chômeurs-euses ou
retraité-e-s, nous devons être solidaires.
Nous demandons que les bénéficiaires de laide
sociale soient assurés de percevoir un revenu permettant de
vivre dignement, dont les montants seraient inscrits dans la loi, et de
bénéficier de réelles mesures
daccompagnement social et de réinsertion professionnelle.
Signez et faites signer ce référendum!
Listes sur www.solidarites.ch