Embellie dans l’administration communale
Embellie dans ladministration communale
Heureuse surprise au dernier Conseil Général de 2007: le
délai de carence imposé au personnel de
ladministration est passé à la trappe lors du vote
du budget, malgré les cris de la droite, offusquée que
cette mesure ne soit pas chiffrée. Le débat a
été vif: énervé par le ton de donneurs de
leçon des gardiens de la «doctrine
économique», lun des représentants de
solidaritéS rappela que la politique «cétait
dabord des principes et non pas le calcul du coût de
nimporte quel pet de coucou». Mais au-delà de
péripéties oratoires, il vaut la peine de revenir sur cet
épisode. Instauré lors des premières mesures de
compression des finances, le délai dattente obligatoire
de 6 mois avant de repourvoir un poste dans ladministration,
avait insidieusement glissé du statut de mesure provisoire
à celui de mesure institutionnalisée. Il ne sagit
pas ici de défendre à tout prix nimporte quel
poste de ladministration, mais bien plutôt de relever que
la nécessaire évaluation des postes a maintenant
été faite. Ladministration ne se pilote pas comme
une mongolfière: on y a affaire à des êtres humains
et non à des sacs de sable que lon peut oublier un
certain temps.
Dailleurs le stress, la démotivation, la fatigue voire
lépuisement professionnel ont tôt fait de rappeler
la dure réalité aux technocrates des budgets. Le groupe
Pop-vert-sol avait déjà annoncé son opposition de
principe à cette mesure lors de la discussion des comptes 2007,
affirmant alors: «nous sommes finalement passé du
délai de carence à létat de carence».
Mais en politique, il ne suffit pas davoir raison pour amener
des changements
Cette fois, cest bien parce quils sont arrivés
unis que les partis de gauche ont pu faire bouger les choses. Certes,
ce nest pas une première dans cette législature,
mais il y avait contrairement à dautres, ni
résignation, ni désabusement dans ce vote compact,
Pop-vert-sol et Socialistes contre Radicaux, Libéraux et UDC. Il
est vrai quavec les voix de Pop-vert-sol, la droite aurait
mathématiquement pu refuser le budget présenté par
la Conseillère socialiste en charge des Finances. Pour autant,
nos «grands cousins» nont pas voté en
renâclant labandon du délai de carence; certains
étaient mêmes ravis quon leur ait soufflé
cette bonne idée. De là à penser que voilà
lamorce dune nouvelle dynamique
Maintenons le cap
et gardons les yeux ouverts.