Les «garanties» du Parti socialiste…

Les «garanties» du Parti socialiste…

Dans son communiqué d’appui à la révision
totale de la Constitution le PS écrit: «D’aucuns
pourraient craindre que la constituante entraîne une perte
d’acquis sociaux: mais c’est faux! Le résultat de la
Constituante devant recevoir l’approbation de la population, cela
représente une garantie contre le risque de
démantèlement…» Comme chacun sait, on
n’arrête pas le progrès et on ne perd jamais de
votation populaire quand on se bat contre le
démantèlement social, surtout que nos adversaires
néolibéraux manquent d’argent et de moyens pour
faire passer leur programme de régressions sociale et ne
bénéficient jamais de complicités honteuses de
partis gouvernementaux roses ou verts…

Le «ménage» des libéraux…

L’organe des libéraux genevois publie un article sur le
«cours d’instruction civique in vivo» que serait la
révision. Bérangère Gautier, de la commission ad
hoc du parti libéral, y explique «avoir
découvert» que la Constitution genevoise en vigueur
«fut adoptée en 1847», sans dire mot
évidemment sur le fait honteux que ce fut une conséquence
de la révolution populaire de 1846…

Elle y vante le «dépoussiérage» et le
«ménage» nécessaires, et présente tout
ce bastringue comme issu de la «société
civile», concept fourre-tout et alibi s’il en est, puisque
selon les définitions, les syndicats patronaux par ex. sont des
piliers de celle-ci.
Pour le surplus, elle explique que son parti, le parti des banquiers et
des régisseurs, fait bien partie «au fond» de cette
dite «société civile»… et annonce la
mise en ligne sur leur site d’un «questionnaire»,
pour que les Genevoi-ses puissent exprimer leurs «attentes».

En matière d’attentes, ledit QCM révèle,
bien sûr, quelques-unes de celles du Parti libéral. On y
trouve le fait que: «Le peuple genevois vote sans arrêt,
tant il est facile de réunir les signatures pour une initiative
ou un référendum». Avec comme première
réponse possible à ce «problème», la
mesure consistant à «augmenter le nombre de signatures
pour déposer une initiative ou un
référendum…» Ainsi qu’une série
de questions autour de la «limitation des
prérogatives», voire du démantèlement de la
Ville de Genève en tant que municipalité… Et en
effet, le problème de la Ville, c’est qu’elle ne
vote pas assez pour les libéraux à leur goût!  

Pierre Vanek