Tunisie: appels à la solidarité...
Tunisie: appels à la solidarité
Grève de la faim des ouvriers de lICAB
Depuis le 13 novembre, 12 ouvriers tunisiens sont en grève de la faim. Ils sont salariés de lentreprise textile International Company Ayadi Beton (ICAB). Ils protestent contre leur licenciement abusif, ainsi que celui de 5 autres salarié-e-s, dont 3 femmes, intervenu le 7 août 2002.
Par cette grève de la faim, ils entendent attirer lattention des pouvoirs publics tunisiens et de lopinion publique sur les pratiques douteuses de la direction dICAB qui vise la liquidation pure et simple de leur entreprise à des fins spéculatives.
Lentreprise ICAB est issue de la privatisation de la société de tissage de Moknine (TISSMOK) qui devait, selon le gouvernement, consolider son appareil de production, accroître sa productivité et augmenter ses parts de marché à lexportation.
Les restructurations en chaîne préparant la privatisation de lentreprise ont conduit au licenciement de 74% de leffectif initial (650 salarié-e-s), les nouveaux propriétaires voudraient aujourdhui se débarrasser de lensemble du personnel, comme ils lont affirmé dans une circulaire interne en date du 28 novembre 2002.
Tous les acquis sociaux ont été remis en cause, de plus la nouvelle direction ne reconnaît pas la représentativité du syndicat et refuse tout dialogue avec les ouvrier-e-s. Tous les responsables syndicaux figurent ainsi parmi les 17 ouvrier-e-s licenciés en août 2002.
Aujourdhui, il est urgent dimposer la réintégration, sans conditions, des personnes licenciées afin de mettre fin au plus vite à la grève de la faim qui met leurs jours en danger (plusieurs dentre-eux ont été hospitalisés).
On peut exprimer son soutien en envoyant des messages à comite-sogfi.tunisie@laposte.net
Grève de la faim des étudiants
Trois étudiants tunisiens ont entamé une grève de la faim depuis mercredi 27 novembre au siège de lUGET.
Adel Hamdi, étudiant à la faculté des sciences de Monastir et membre du bureau exécutif de lUGET, a néanmoins été autorisé à sinscrire le 3 décembre, après 7 jours de grève. Il na pas pu retourner au local de lUGET où plusieurs étudiants sont enfermés avec les grévistes. Tout laisse à craindre un assaut imminent du local par la police.
Quant à Samir Taamalla, étudiant à la faculté des lettres de Kerouan, il avait été jugé en 1998 pour son engagement politique et libéré avec Hamma Hammami le 4 septembre 2002. Luniversité a refusé de linscrire pour cette année universitaire au vu du caractère politique de son dossier.
Mohsen Arfaoui est étudiant à lInstitut supérieur des études technologiques de Gafsa doù il a été exclu, par décision du conseil de discipline, pour ses activités syndicales en juillet 2002. A noter que dautres étudiants subissent les mêmes pratiques en raison de leur engagement syndical. Les étudiants en grève ont eu le soutien dune centaine détudiants qui se sont rassemblés au siège de lUGET.