Israeli apartheid week 2013 : Campagne de dénonciation de l'État d'Israël

Le but de cette semaine, se déroulant à l’échelle mondiale, aussi bien dans les villes que sur les campus universitaires, est de faire connaître et dénoncer le système d’apartheid sur lequel est fondé Israël et de bâtir des campagnes de Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS).

Or la campagne internationale et populaire du BDS, qui a été lancée à l’appel de la société civile palestinienne contre l’Etat sioniste, est plus que jamais d’actualité, face au mépris par celui-ci de toute sanction du droit international. Elle refuse la normalisation des relations des peuples du monde avec l’Etat d’Israel tant qu’il ne respectera pas tous les droits du peuple palestinien et les résolutions internationales en faveur de ce dernier.

L’Israeli Apartheid Week contribue à la résistance à l’Etat sioniste et réclame :

La fin de l’occupation et de la colonisation des terres arabes (le plateau du Golan, la Cisjordanie occupée, Jérusalem-est et la bande de Gaza).

Destruction du mur de l’Apartheid.

Droit au retour des réfugié·e·s de la Nakba (la Catastrophe) 2 en 1948 et de la Naksa en 1967.?3

L’égalité complète de droits des ci­toyen·ne·s arabes-pa­les­ti­nien·ne·s vivants en Israël.

Cette série d’actions annuelle débutée en 2005 au Canada, s’est propagée dans près de 40 autres villes, nombre en constante augmentation, situées majoritairement en Europe, en Amérique du Nord ainsi qu’en Afrique du Sud.

Des villes suisses au rendez-vous

Cette campagne veut montrer les similitudes entre les discriminations dont sont victimes les Pales­ti­nien·ne·s et celles d’autres peuples autochtones ayant subi et subissant encore une colonisation de peuplement (Indiens d’Amérique?; Sud-Africains). L’Israeli Apartheid Week encourage non seulement les militant·e·s engagés dans la défense de la cause palestinienne à dénoncer les discriminations dont sont quotidiennement victimes les Pa­les­ti­nien·ne·s, afin d’attirer autant que possible l’attention sur la réalité au Proche-Orient, mais aussi à sensibiliser le plus grand nombre de personnes à une ségrégation trop souvent occultée dans les médias.

Ainsi, cette année, plusieurs villes suisses, dont Bâle, Berne, Genève et Lausanne, ont pris part à cette semaine de dénonciation.

De nombreux thèmes ont été soulevés lors des différentes actions organisées en Suisse, que ce soit de façon traditionnelle : expositions, projections de films, conférences et tables rondes mais aussi de façon participative et originale: mur en carton érigé dans les rues de Lausanne et sous protection de soldat·e·s fictifs·ves.

En ce qui concerne la table-ronde organisée à la Maison des Associations de Genève, la question du « savoir-faire » d’Israël en matière d’industrie militaire a été abordée. Durant cette soirée, deux intervenants ayant participé à la campagne dénonçant l’Apartheid sud-africain se sont exprimés pour souligner le lien existant entre ces deux différents régimes d’Apartheid. Il a surtout été question de l’importance de la mobilisation civile indispensable à la réussite de cette mobilisation, l’exemple de l’Afrique du Sud  montre que le boycott d›un Etat oppresseur, prôné aujourd›hui par BDS, porte ses fruits tôt ou tard.

Maurer au pilori

Le mouvement BDS-Genève qui organisait la soirée est revenu sur ces divers actions de boycott est de sensibilisations visant des artistes de renommé mondiale (nous pensons, entre autres, à la défection de Stevie Wonder de se produire dans l’Etat Sioniste) ainsi que la campagne victorieuse d’étiquetage juste des produits « Made in Israël » chez l’un des deux géants des supermarchés helvétiques (Migros) et enfin la campagne massive contre l’UEFA et son choix de laisser l›Etat Sioniste organiser le prochain Euro M-21. BDS-Genève a lancé une nouvelle action dénonçant l’achat de drones sionistes par l’Etat suisse.

Il est fondamental de soutenir cette campagne qui, comme toute lutte pour les droits du peuple palestinien, cherche à contrecarrer l’hégémonie pro-sioniste, en dénonçant les pratiques de cet Etat terroriste et illégal.

Une lettre adressée au président de la Confédération helvétique, Ueli Maurer, issu de l’extrême-droite, et haut gradé de l’armée suisse, critique cet achat ainsi que l’ensemble de la politique extérieure de la Suisse vis-à-vis d’Israël.4

Cette semaine ne constitue bien sûr qu’une partie de l’engagement des mi­litant·e·s pour dénoncer la politique israélienne. Toutes actions et résistances quelles qu’elles soient à travers le monde doivent permettre de sensibiliser un large public, et surtout de donner de l’espoir et de la force au peuple palestinien ainsi qu’à tout peuple opprimé.

Vive la lutte et la résistance palestinienne ! Solidarité avec le peuple palestinien et avec toute personne dénonçant le sionisme !

Raphaël Desjacques 

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1 apartheidweek.org 

2 Lié à la création de l’Etat d’Israël en 1948 et de l’exode forcé d’environ 800 000 Palesti­nien·ne·s.

3 Le jour de la Naksa, qui est commémorée le 5 juin, marque l’exode de 300 000 Pales­ti­nien·ne·s suite à la victoire israélienne lors de la guerre des Six Jours en 1967

4 gssa.ch/spip/spip.php?article260