Élections cantonales 2013 ENSEMBLE À GAUCHE, LISTE 1 : Premier pas vers le retour d'une opposition de gauche au Grand Conseil

Cette grande liste unitaire de la gauche combative rassemble, outre solidaritéS qui présente un groupe de 16 candidat·e·s, formé paritairement de 8 femmes et 8 hommes (v. ci-dessous), les re­pré­sentant·e·s d’un large spectre de la gauche de la gauche.

On y retrouve le Parti du Travail avec 10 can­di­dat·e·s, les Indépendants de Gauche et le groupe « Défense des locataires, de l’emploi, du logement et du social » (DAL), avec chacun 6 can­di­dat·e·s, La Gauche qui est présente avec 4 can­di­dat·e·s et le Parti communiste genevois qui présente également 4 candidats, comme aussi un groupe de 6 can­di­dat·e·s « syndicalistes » rassemblés sous le label « Action citoyenne de travailleurs en lutte » (ACTE).

Pagani tête de liste pour le Grand Conseil

En tête de liste on trouve notre camarade Rémy Pagani, syndicaliste et Maire de la Ville de Genève, suivi de re­pré­sentant·e·s de chacune des différentes formations de la coalition. Le dépôt rapide de la liste met en œuvre pratiquement la volonté des formations en question de partir ensemble, garantissant que ne reproduise pas la division ayant conduit la gauche du Grand Conseil à être éjectée du parlement lors des dernières élections, du fait du quorum antidémocratique à 7 %.

La campagne reste à faire, mais un résultat de l’ordre des 14 % du Conseil municipal de la Ville de Genève, qui a vu EAG passer devant les Verts, est un objectif réaliste. Un tel résultat, voire mieux, est non seulement possible, mais indispensable pour que Genève retrouve une opposition de gauche solide au parlement cantonal, qui contribue à construire un front d’opposition sociale, syndicale et associative, sur le terrain, dans les entreprises et les services, comme dans la rue. C’est une condition pour barrer la route à la politique antisociale et antipopulaire d’une droite genevoise toujours plus arrogante, appuyée par l’extrême droite et ses tentatives systématique de diviser les salarié·e·s.

Après le Premier Mai… grande manif le 1er juin

Mais dans ce sens, au-delà des élections, la mobilisation dans la rue est essentielle. De ce point de vue, le bloc rassemblé avec Ensemble à Gauche au cortège du Premier Mai à Genève a été de bonne augure, mais il faut aussi – et surtout – que la grande manif du 1er juin pour les droits des salarié·e·s (v. page 2) soit un succès. Rendez-vous donc à 13 h 30 ce jour-là à la Place Neuve.

Pour le Conseil d’Etat (CE), la nouvelle constitution nous impose un premier tour d’élection simultané à l’élection du Grand Conseil. L’AG de solidaritéS du 12 mai a voté à une quasi-­unanimité pour une participation de solidaritéS (avec Rémy Pagani comme seul candidat envisagé) au premier tour. Ceci au service de notre retour massif comme force d’opposition de gauche au Grand Conseil. Nous avons en outre décidé de placer Rémy Pagani en dernière position sur la liste EAG pour le CE, marquant de manière concrète le fait que cette candidature au CE n’est pas notre combat prioritaire.

Se laisser piéger au gouvernement ?

Pour ce qui est de la « véritable » élection du gouvernement cantonal au 2e tour, nous avons décidé que nous prendrions nos décisions (avec nos camarades d’EAG) au lendemain de l’élection du Grand Conseil et du premier tour au Conseil d’Etat. Mais nous avons affirmé aussi, qu’en l’état, les conditions du rapport de force social et politique n’étaient pas réunies pour qu’une participation au Conseil d’Etat soit autre chose qu’un piège pour la gauche de la gauche. Encore une fois, notre objectif central est de revenir au Grand Conseil comme opposition et de contribuer à construire face à la droite un rapport de force meilleur, articulé notamment sur une recomposition syndicale, sociale et associative nécessaire au service de laquelle se mettra notre future députation.

Pierre Vanek

Les candidat·e·s de solidaritéS sur la Liste 1 Ensemble à Gauche

Rémy Pagani, Jocelyne Haller, Daniel Devaud (à confirmer), Vera Figurek, Olivier Baud, Claire Martenot, Michel Ducommun, Maria Perez, Pierre Vanek, Henriette Stebler, Morten Gisselbaek, Angèle Bilemjian, Tobia Schnebli, Anne-Marie Peysson, Jean Batou, Brigitte Studer.