Immigration/Racisme

Immigration/Racisme : Violences policières et contrôles au faciès

Un fait divers qui rappelle des pratiques inacceptables – malheureusement trop courantes.

Le 3 novembre dernier, la presse romande révélait qu’un homme de couleur noire a subi un passage à tabac d’une violence déconcertante par la police lausannoise. Pris à tort pour un dealer en fuite, il n’avait commis aucune infraction. En plein jogging, écouteurs et capuchon sur la tête, il n’a pas entendu les interpellations des policiers, qui se sont alors rués sur lui sans hésiter. «Je finis à terre, ils sont cinq et je reçois un déferlement de coups de pied et de matraque télescopique dans les jambes. J’arrête de me débattre, je sens un genou sur ma gorge, je ne peux plus respirer. Ils me maîtrisent, me gazent, me menottent. Et je comprends que c’est la police» (Le Matin, 4.11).

Menée dans le cadre d’une opération « coup de poing » contre les dealers de rue, cette agression est révélatrice d’un problème récurrent de contrôles au faciès et de mauvaises pratiques policières, à Lausanne et ailleurs en Suisse. A Berne, Mohamed Wa Baile, originaire du Kenia, comparaissait le 7 novembre dernier devant la justice zurichoise pour avoir refusé de donner ses papiers à un agent, n’en pouvant plus d’être la cible incessante de contrôles.

solidaritéS condamne fermement ces abus. A Lausanne, les élu·e·s du groupe Ensemble à Gauche publieront prochainement un formulaire à la disposition des personnes victimes de mauvaises pratiques policières. Comme le Conseil communal a systématiquement refusé nos propositions (mise sur pieds d’une instance indépendante de plainte et d’un système de reçu délivré au personnes contrôlées), nous nous chargerons nous-même de collecter des cas d’abus, pour revenir au Conseil avec des propositions concrètes, forts de ces témoignages.

Affaire à suivre.  PC