4 référendums contre les coupes budgétaires en Ville de Genève

La démocratie référendaire est plus que jamais nécessaire

Face aux attaques frontales de la droite à ces principes, les deux sessions sur le budget 2017 ont montré que la tentative du PS et des Verts de s’arranger avec une partie de la droite pour procéder à des «arbitrages indolores», en réalité des coupes, a volé en éclats. Ces coupes d’environ 4 millions de francs n’ont pas suffi à calmer l’appétit de cette droite qui entend réaliser son programme de 50 millions d’économie dans le budget de la Ville, d’ici 2020. C’est pourquoi cette droite élargie a procédé à des coupes supplémentaires de 3,5 millions dans un budget pourtant à l’équilibre et malgré les importants boni des années précédentes. Pour résister à ces doubles coupes budgétaires, le recours à la démocratie référendaire est une nouvelle fois indispensable pour faire barrage à ce programme antisocial, anti-culture et anti-solidaire.

2,5 millions de coupes à forte valeur symbolique

2,5 millions de francs peuvent paraître une somme insignifiante dans un budget d’1,3 milliards. Mais dans l’une des villes les plus riches du monde, l’enjeu symbolique est de taille. La Ville pourra-t-elle continuer à distribuer ne fut-ce que des bribes de la richesse outrancière qui continue de s’y accumuler avec les privilèges fiscaux accordés aux sociétés multinationales de toutes sortes? Les coupes budgétaires attaquées par les 4 référendums explicitent le programme politique de la droite:

Référendum nº 4 Non aux coupes dans l’allocation de rentrée scolaire…

et au démantèlement des prestations de la Ville en matière de redistribution sociale de la richesse. Ces coupes dans l’allocation de rentrée scolaire s’ajoutent à la volonté de stigmatiser les personnes qui ont droit à cette allocation en leur donnant des bons échangeables dans les magasins de la ville.

Référendum nº 3 Non aux coupes dans la culture…

et au démantèlement de la politique culturelle. Les coupes de plus d’un demi-million votées dans la culture s’ajoutent aux importantes coupes déjà opérées par le Conseil administratif. La disparition de 963 160 francs dans l’encouragement à la culture réduiront de manière importante l’offre culturelle pour l’ensemble de la population. A cela s’ajoute la part de 300 000 francs pour le département de la Culture et des Sports comprise dans la coupe d’un million du référendum nº 1, qui peut toucher toutes sortes de dépenses. Ceci aura pour conséquence la suppression de la fête de la musique sur la rive droite, la réduction des expositions et des médiations dans les bibliothèques et les musées, des fortes réductions des possibilités de pérenniser des subventions provisoires et subventionner des petits projets ou des nouvelles propositions culturelles.

Référendum nº 2 Non aux coupes dans la solidarité internationale

La coupe de 340 000 francs dans la solidarité internationale, au lieu de l’augmentation en vue d’atteindre, même progressivement, l’objectif des 0,7 % (objectif soutenu encore il y a peu par le PDC) et l’élimination du nouveau budget pour l’accueil des migrants, remplacé par une nouvelle ligne pour favoriser les retours des migrants dans leurs pays d’origine, montrent que la «droite élargie» municipale veut imposer une politique de fermeture anti-solidaire aux relents xénophobes pour une Ville d’exclusion, de rejet et de fermeture.

Référendum nº 1

En imposant une coupe d’un million de francs dans les dépenses générales de tous les départements, la droite veut démontrer, encore une fois, qu’on «peut faire mieux avec moins». Dans le collimateur: les conditions de travail du personnel ainsi que la qualité et la quantité de toutes les prestations que la ville fournit à toute la population.

STOP au programme de démantèlement social et culturel de la droite!
A nos stylos!

Tobia Schnebli