Le mouvement «Stop la Hausse» continue à Fribourg!

Ce collectif est né il y a deux mois suite à l’annonce de l’augmentation des taxes universitaires de 180 francs par semestre pour les étudiant·e·s et de l’introduction d’une taxe pour les doctorant·e·s.


Le poids de la hausse des taxes expliqué au conseiller d’Etat Siggen

Après une manifestation qui a réuni plus de 800 personnes, l’action au Dies academicus, différentes actions dans les auditoires et lors des journées pour les collégien·ne·s, la lutte continue!

Deux cent cinquante-trois doctorant·e·s se sont fait entendre en envoyant une lettre au Conseil d’Etat afin de marquer encore leur opposition à l’introduction d’une taxe d’étude. Ils améliorent considérablement le niveau de l’Université notamment par leurs recherches et l’enseignement. Leurs responsabilités et leur grande contribution sont marquées par un salaire dérisoire pour certain·e·s ou alors même inexistant pour d’autres. L’introduction d’une taxe est non seulement disproportionnée, mais également insultante. En effet, le revenu qui serait engendré par cette taxe est évalué à 300 000 francs par année, autrement dit une somme dérisoire pour le canton.

L’augmentation des taxes pour les étudiant·e·s et l’introduction d’une taxe pour les doctorant·e·s touchent les personnes les plus précaires. Afin de montrer leur soutien, 208 employé·e·s ont également signé une lettre. Cette aide émise par des personnes qui ne sont pas directement touchées est d’une grande importance pour résister à cette attaque.

Le collectif «Stop la Hausse» a organisé un contre-apéro de Noël. Des chants de Noël revisités ont été entonnés pour affirmer le mécontentement des étudiant·e·s face à la surdité du Rectorat. Les étudiant·e·s sont entrés dans le hall de l’Aula magna où se déroulait l’apéro de Noël du Rectorat, et ils y ont lâché des ballons sur lesquels étaient collés des billets factices.

La lutte se mène également au niveau national et plusieurs réunions intercantonales ont déjà eu lieu à cet effet. Ces réunions ont abouti à la mise en place d’une manifestation qui aura lieu le 24 mars 2018 à Berne. Cette manifestation défend une éducation comme service public libre et égalitaire pour toutes et tous. Cette organisation est menée par des étudiant·e·s des universités suisses, le but étant actuellement d’inclure tous.tes les étudiant·e·s de toutes les écoles!

Dans quelques semaines, le Grand Conseil fribourgeois doit se prononcer. Quelle que soit sa réponse, la lutte continuera pour une formation publique, égalitaire et solidaire.

Raffaella Willig