«Galderma, Galderma, on vaincra, on vaincra»

L’image est inhabituelle. 200 personnes sont venues défendre leurs emplois au pied du centre Nestlé à Vevey. Les employé·e·s du laboratoire Galderma ont parcouru 500 km depuis Nice pour contester les 550 licenciements annoncés.

Nestlé France restructure à grande échelle. Sur 13 000 postes, au moins 400 seront supprimés en plus des 550 de Galderma. Nestlé justifie ces licenciements en affirmant vouloir rouvrir un laboratoire à Lausanne avec seulement une centaine de salarié·e·s. L’intérêt de la manœuvre tient notamment au fait que les travailleuses·eurs bénéficient en Suisse d’une protection moindre qu’en France.

Cette restructuration est l’expression de la logique qui guide l’économie: le profit. Rien je justifie la fermeture du laboratoire, Galderma est aujourd’hui reconnu comme l’un des meilleurs du monde dans le domaine et il est rentable. De plus, il a perçu 68 millions d’euros en trois ans grâce au Crédit d’impôt recherche (CIR) – de l’argent des impôts, c’est-à-dire des collectivités – alors que Nestlé, seul actionnaire, réalise une dizaine de milliards de bénéfice net par an.

Arrivés à Vevey, les 200 salarié·e·s ont mené diverses actions devant les bâtiments, dont un haka face aux responsables des ressources humaines. La confrontation permettait de symboliser la lutte en cours entre les salarié·e·s et leur employeur.

Nous sommes solidaires des employé·e·s de Galderma, victimes de la rapacité d’une des plus riches et malsaines multinationales au monde.

Guillaume Matthey