« Justice pour Mike Ben Peter »

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Samedi 31 octobre, Lausanne : 1500 personnes se sont réunies à l’appel du collectif Kiboko.

En février 2018, cet homme nigérian est décédé à Lausanne suite à un contrôle policier, où a été exercé un plaquage ventral, entre autres brutalités.

Deux ans et demi après, la procédure judiciaire semble encore loin d’aboutir. Les policiers sont encore en service. La famille de Mike n’a obtenu ni justice, ni l’ombre d’une réparation. Armé·e·s de cette douleur et de cette colère, les manifestant·es ont défilé pour porter quatre revendications principales :

  • La suspension des six policiers impliqués
  • La mise en place d’une instance indépendante de dépôt de plaintes contre les abus policiers
  • L’interdiction du plaquage ventral et de toute pratique dangereuse ou humiliante
  • La distribution d’un reçu à chaque contrôle de police.

Du côté des ministres concerné·e·s, le PLR Pierre-Antoine Hildbrand pour la municipalité et la Verte Béatrice Métraux pour le Canton, c’est silence radio. Tout au plus, la seconde a qualifié cette manifestation d’« intolérable » au vu de la situation de pandémie. Manifestation autorisée, dont le plan sanitaire a été avalisé par les autorités et strictement respecté. Mme Métraux a vraisemblablement peu apprécié que nous exercions nos droits politiques pour la mettre face à ses responsabilités. Mais nous savons bien ce qu’est l’intolérable : c’est que la police harcèle, meurtrisse, tue. C’est que les rares procédures qui conduisent des agent·e·s sur le banc des accusé·e·s s’enlisent. C’est que les politicien·ne·s, jusqu’à celles·ceux qui se prétendent de gauche, refusent d’agir contre le racisme qui gangrène notre société et nos institutions.

Mais nous sommes désormais plus fort·e·s : l’organisation de cette manifestation a bénéficié de l’alliance inédite d’une dizaine de collectifs, dont solidaritéS Vaud. C’est ensemble que nous poursuivrons la lutte, aussi longtemps qu’il le faudra.

Margaux Lang