Démantèlement de la poste: la résistance s'organise

Démantèlement de la poste: la résistance s´organise

Mercredi 13 février, plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Lausanne contre les fermetures envisagées par la Poste. La manifestation, organisée par des représentants du Syndicat de la communication, du Syndicat des Services Publics, d´ATTAC-Vaud et de l´Union syndicale vaudoise a scandé des slogans contre la destruction du service publique et a fustigé Ulrich Gygi, directeur général de la Poste. En effet, à Lausanne, la direction de La Poste veut fermer 6 bureaux: ceux de la Boudonnette, de Sévelin, d´Ouchy, des Mousquines, de Vennes et du Grey. De plus les bureaux de Marterey et du CHUV seraient supprimés au profit d´un seul bureau. Les manifestants entendaient protester contre le démantèlement des bureaux de poste, qui met à la rue des postiers et qui prive la population d´un service public de proximité. A l´heure actuelle, près de la moitié des gens se rendent à la Poste à pied: à l´avenir, il faudrait utilliser un moyen de transport et les files au guichet ne cesseraient d´augmenter. Le personnel serait aussi plus stressé. Les manifestants ont réclamé le retrait du projet Gygi et ils ont annoncé qu´une action encore plus importante sera organisée en mars devant la poste de Saint-François. Les usagers étaient aussi présents et des pétitions contre les fermetures avaient aussi été organisées avec l´appui du POP.



Cette première mobilisation, réussie en tous points marque le début d´un mouvement qui s´inscrit plus généralement contre l´attaque aux services publics. La Poste est un cas exemplaire: les tarifs augmentent, les prestations baissent et les salariés sont à bout. Les fermetures des bureaux de postes s´inscrivent dans cette logique de rentabilité. C´est maintenant qu´il faut réagir.



Pierrette ISELIN


Poste de la Cluse: on ne la fermera pas!


En novembre dernier, la Poste annonçait la fermeture de quatre bureaux de postes en Ville de Genève: les Acacias, La Cluse, Miremont et Champel. Les réactions ne se sont pas faites attendre. Aux Acacias une pétition a été lancée et une assemblée s´est tenue en décembre déjà.



A la Cluse-Roseraie, dont le bureau de poste est situé à la rue de la Ferme, une pétition a été initiée par la boucherie du quartier. Un stand s´est tenu en décembre dans le bureau de poste où les usagères et les usagers s´empressaient de signer la pétition. A ce jour près de 1500 signatures ont été récoltées. Dans la foulée, un comité contre la fermeture de la poste de la rue de la Ferme s´est constitué dont la première initiative a été de convoquer une assemblée publique dans le quartier. Celle-ci s´est tenue le 6 février dernier et a rassemblé une centaine de personnes.



Les participant-e-s, dont nombre de personnes âgées, se sont exprimés sur les conséquences pratiques et sociales en cas de fermeture de la poste. De nombreuses propositions d´actions ont également été formulées allant de la manifestation de rue à l´occupation du bureau de poste en passant par un mot d´ordre de boycott des comptes de chèques, une montée à Berne en compagnie des autres comités qui résistent, tant à Genève qu´à Lausanne.



Démocratiquement, les participant-e-s ont voté dans un premier temps les actions suivantes: envoie de lettres aux autorités compétentes (Direction de la poste, Ville et canton de Genève), action devant le bureau de la rue Pictet-de-Bock pour faire comprendre aux usager-e-s de cet office les conséquences d´une fermeture du bureau de la rue de la Ferme en terme de files d´attente, organisation d´une manifestation en mars conjointement avec les usager-e-s des Acacias, enfin unne nouvelle assemblée devant laquelle les autorités responsables devront venir s´expliquer.



Des interventions ont clairement montré que les habitant-e-s du quartier n´admettent pas la logique marchande développée par la Poste au détriment du service public.



D´ores et déjà la date du 1er mars a été retenue pour mener l´action devant le bureau de la rue Pictet-de- Bock. Quant au comité il se réunira le 20 février prochain à 18h à la Maison de quartier de Plainpalais pour organiser la suite.



Bernard CLERC