Haute école de musique: Neuchâtel reste dans la course…mais les chances de succès sont minces

Haute école de musique: Neuchâtel reste dans la course…mais les chances de succès sont minces

La mobilisation populaire hors du commun de l’automne 2005 pour le maintien des classes professionnelles du conservatoire de musique neuchâtelois est dans toutes les mémoires. Elle n’aura cependant pas suffi à faire changer d’avis le Conseil d’Etat qui persiste et signe: «non entrée en matière quant à l’objectif d’accréditation HES du site neuchâtelois du domaine Musique».

Conséquence logique: il propose une nouvelle loi sur le conservatoire de musique abandonnant, dans la définition du but, «l’enseignement de la musique en vue de former des professionnels».

Par un vote majoritaire, gauche unie contre droite toutes tendances confondues, le Grand Conseil a contredit le Conseil d’Etat sur le premier point: la démarche en vue d’obtenir l’accréditation sera donc poursuivie. Réponse: décembre 2007.

Cependant, solidaritéS s’est retrouvé seul – à 1 voix contre 87 (!) – pour défendre le maintien dans la loi de la formation musicale au niveau professionnel dans le Canton de Neuchâtel. Aucun-e député-e n’a soutenu l’idée défendue par Marianne Ebel d’une loi cantonale confirmant expressément la mission d’un enseignement musical professionnel. Si la demande d’accréditation pour la HEM échoue – ce qui n’est malheureusement pas exclu –, l’offre musicale se verra réduite aux amateurs et aux préprofessionnels. A moins qu’une nouvelle mobilisation d’envergure…

Obliger les patrons? Vous n’y pensez pas!

La motion populaire d’UNIA pour des places d’apprentissage accessibles, défendue au nom du groupe PopVertsSol par Marianne Ebel (députée Solidarités), a été balayée par 69 NON contre 12 OUI. La majorité du Grand Conseil – largement appuyée par le PS! – refuse catégoriquement l’idée que «pour les entreprises qui ne forment pas d’apprentis, il serait envisageable de les obliger à engager des jeunes nouvellement formés pour des stages d’au moins un an au salaire usuel de la branche».

Le Conseil d’Etat est allé jusqu’à combattre la proposition défendue par le PS d’envisager «pour les entreprises non formatrices, d’augmenter leur contribution au fonds pour la formation et le perfectionnement professionnels afin d’encourager l’engagement d’apprentis».

Henri VUILLIOMENET