Le PSN au seul service…du Conseil d’Etat

Le PSN au seul service…du Conseil d’Etat

La gauche neuchâteloise (PSN et PopVertsSol) s’était
engagée, lors d’une conférence de presse commune
à la veille des élections cantonales 2005, à
déposer quatre projets de loi. solidaritéS a
élaboré le projet pour lequel il s’était
engagé: ancrer dans la loi le droit à une formation, un
stage ou un emploi pour toute personne à l’aide sociale ou
en fin de droits et trouver un mode de financement adéquat (v.
solidaritéS No. 92). Le projet a été soumis au
mois de mai à tous les partis de gauche.
Une rencontre au début de l’été, où
était présent le Conseiller d’Etat Bernard Soguel,
avait convenu que le PSN donnerait sa réponse et ses
contre-propositions au mois d’août, le Conseil d’Etat
préparant lui-même des mesures pour les jeunes à
l’aide sociale.

L’automne est à la porte, la nouvelle rencontre a eu lieu.
Le PSN est venu sans proposition, et avec une réponse sans
appel: «C’est NON! nous faisons confiance au Conseil
d’Etat qui est en train de préparer une proposition
intéressante» Laquelle? On n’en saura rien, mais si
l’on en juge par les déclarations à la presse de
Bernard Soguel, il s’agit surtout de menacer les jeunes de leur
couper les vivres.
Si c’est ainsi que le PSN entend honorer ses engagements
électoraux, c’est ses affaires. Quant à nous, nous
allons déposer notre projet au grand Conseil le 6 septembre,
ensemble avec le PoP et les Verts.

Nous avons plus d’une raison de ne pas faire confiance à
ce Conseil d’Etat Neuchâtelois nouvelle mouture qui, pour
assainir les finances sans (trop) déranger les riches, n’a
pas hésité à s’en prendre aux plus pauvres
du canton et à l’ensemble de la fonction publique. Il
faudra la pression constante d’un mouvement social pour ramener
à la raison un gouvernement préoccupé
d’abord pour faire les yeux doux aux patrons.

Une riposte s’est organisée pour la défense du
monde du travail et du service public, articulée autour de la
manifestation du 20 mai et de l’initiative cantonale pour un
impôt sur les grandes fortunes. De nouvelles actions sont en
préparation. Mais préoccupé qu’il est de ne
surtout pas mettre de bâtons dans les roues de ses conseillers
d’Etat, le Parti Socialiste Neuchâtelois est absent de ce
mouvement de résistance (ce qui ne veut pas dire qu’il
n’y a pas des membres du PS engagé-e-s dans la
mobilisation).

Pendant ce temps, le Conseil d’Etat (majorité de
«gauche»!) profite sans retenue de l’aubaine
d’avoir les mains libres à gauche au parlement pour faire
des cadeaux à une droite qui n’en revient pas de telles
largesses.

Marianne EBEL