Un 14 juin réussi malgré le Covid-19

« Les femmes sont l’avenir de la planète », « Pas de réformes des rentes sur le dos des femmes », « Un salaire digne pour les femmes en première ligne », « Go home patriarchy, you’re drunk », des centaines de slogans arborés sur des banderoles, des panneaux ou des parasols. Un déferlement violet bien plus important que ne pouvaient l’espérer les organisatrices qui avaient reçu une autorisation pour 300 personnes, avec condition de faire respecter les gestes barrières.

Organiser un 14 juin « coronavirus compatible » n’était pas une mince affaire, mais le collectif neuchâtelois pour la grève féministe l’a brillamment réussi. Un millier de manifestant-e-s à Neuchâtel et 250 à La Chaux-de-Fonds ont répondu à l’appel. Au bord du lac, un pique-nique de l’égalité avec des chansons, lecture de poèmes et prises de parole politiques ont précédé un atelier en plein air « Nos corps, nos territoires » pour apprendre à pousser « le cri de l’utérus ».

A l’heure du départ en manif’, c’est par tronçons de 300 personnes que le millier de participant-e-s se sont rendu-e-s en chantant jusqu’au grand banc de la place derrière la bibliothèque de la ville. Au même moment, environ 250 manifestant-e-s se rassemblaient à Espacité à La Chaux-de-Fonds. Ecoute attentive dans les deux villes de la lecture à plusieurs voix des revendications cantonales et du manifeste romand pour une sortie de crise féministe, des prises de paroles soulignant l’importance de la convergence des luttes féministes, anti-racistes, écologistes et revendiquant plus de temps, d’argent et de respect.

A 15h24 précises, un cri de colère a longuement retenti dans le Haut comme dans le Bas du canton – ainsi que dans le reste du pays – pour dénoncer les inégalités, les injustices et les violences persistantes. Un cri puissant et énergique, qui témoigne de la détermination des femmes à ne rien lâcher. (M.E.)

SolidaritéS Neuchâtel, le 19.06.2020