Pour un consentement présumé du don d’organes    OUI

Les progrès de la médecine permettent le remplacement d’organes pour pallier à des malformations ou des insuffisances du corps. Mais il manque cruellement d’organes car la loi implique, jusqu’à aujourd’hui, qu’il y ait un consentement attesté pour pouvoir prélever un organe après la mort. Beaucoup de personnes sont prêtes à donner un organe, mais la démarche d’établir un document explicite est complexe, liée à la difficulté d’aborder notre mort quand on est en bonne santé. Le projet de loi vise à contourner cette difficulté en considérant  que toute personne de plus de 16 ans est en principe un donneur potentiel, sauf si elle s’y est opposée de son vivant. Les conditions requises pour un don restent les mêmes qu’aujourd’hui : seules les personnes en état de mort cérébrale à l’hôpital suite à une lésion cérébrale ou à un arrêt circulatoire entrent en ligne de compte. Un don d’organes par des personnes décédées chez elles ou en dehors d’un hôpital est impossible. Les droits des proches restent préservés. Ils pourront toujours refuser un don d’organes si cela correspond à la volonté du défunt.

Cette proposition nous semble raisonnable, permettant de soulager des souffrances et de prolonger des vies dans un cadre acceptable. Elle permet aussi de réduire l’insupportable trafic d’organes aux origines incontrôlables et le tourisme de recherche d’organes.

SolidaritéS, Mars 2022