Projet de loi sur les prestations complémentaires familiales, une demi mesure !

Projet de loi sur les prestations complémentaires familiales, une demi mesure !

Alors que précarité et
pauvreté augmentent, les partis au pouvoir affaiblissent le
dispositif de sécurité sociale!

Or soudain, en année électorale, apparait un projet de
loi qui introduit des prestations complémentaires pour les
familles « pauvres » et
« travailleuses ». Réservées
aux familles monoparentales exerçant au moins une
activité à 40% ou aux familles de 2 adultes
présentant 90% d’activité, ces prestations
soulèvent par leurs restrictions d’accès nombre de
réserves: le fait qu’elles relèvent plus de
l’Aide sociale, dont elles avoisinent les montants, que
d’un réel complément de revenus pour les
familles ; le fait qu’elles apparaissent alors que
l’intervention du SCARPA a été diminuée et
que la durée de protection du chômage a été
raccourcie par ceux-là même qui initient cette loi. Enfin,
le fait que leur calcul inclut un « revenu
hypothétique » destiné à
« stimuler » la volonté
d’augmenter ses ressources. Comme s’il ne suffisait pas
d’être pauvres, encore faut-il qu’on les
soupçonne de vouloir le rester !


Régies et institutions publique : Bonnet blanc succède à blanc bonnet

Les dénis démocratiques se suivent et l’on voudrait nous faire croire qu’ils ne se ressemblent pas!

Ainsi en est-il du Projet de loi sur l’organisation des
institutions de droit public qui reprend les intentions contenues dans
les lois sur la « gouvernance » des SIG, des
TPG et des HUG, refusées en vote populaire en 2008 suite
à nos trois référendums.
    Sous prétexte de renforcer l’efficience
et l’autonomie de ces institutions, le Conseil d’Etat ne
fait qu’accentuer leur inféodation à son
égard. Malgré l’arsenal juridique existantant pour
garantir le contrôle de gestion et le respect des missions qui
leurs sont dévolues, le gouvernement n’en aspire pas moins
à renforcer sa tutelle directe sur les institutions de droit
public.
    Réduire drastiquement le nombre de membres
des Conseils d’administration ou de fondation pour en affaiblir
la représentation du personnel ou en exclure le contrôle
démocratique assuré par la représentation de tous
les partis est le moyen d’assurer cette captation du pouvoir. Ne
soyons pas dupes ! Refusons une fois encore cette offensive!


Jocelyne Haller