Le rail délaissé
Le rail délaissé
Lutter sérieusement contre le réchauffement climatique
implique pour les collectivités publiques de sengager en
faveur dun transfert massif de la route responsable de
près de 30 % des émissions de CO2 vers le
rail, pour le transport de marchandises comme pour les voyages
privés. Cet engagement passe notamment par le renforcement des
infrastructures ferroviaires actuellement engorgées et par une
augmentation de la subvention fédérale aux CFF, pour
permettre à ceux-ci de réduire drastiquement le prix des
billets, de façon à ce quil devienne plus
avantageux que la voiture pour un nombre croissant dusagers et
dusagères. Or, tout au contraire, le Conseil
fédéral néglige complètement le rail. Les
CFF viennent ainsi dannoncer quil leur manque rien moins
quun milliard de francs pour assurer lentretien du
réseau (24 Heures, 6/10), ce qui expliquerait la multiplication
des pannes et des retards. Ils ont en outre décidé 50
licenciements dans le secteur du fret. Même le Conseiller
fédéral Moritz Leuenberger, dordinaire bien
silencieux, a cette fois-ci haussé le ton quand son
collègue en charge des finances, Hans-Rudolf Merz, a
annoncé 1.5 nouveaux milliards déconomies
budgétaires annuel ces trois prochaines années, dont
presque un quart sur le dos des transports.
Hadrien Buclin