Pour un organe de surveillance de la police municipale et des services de la Ville

Le groupe FéminismeS de solidaritéS Genève, indigné par la mésaventure qu’a connue une militante du mouvement l’été dernier, a décidé de se saisir de cette histoire pour proposer au groupe municipal d’Ensemble à Gauche deux nouvelles motions.

En septembre dernier, notre camarade avait été interpellée par des agents municipaux alors qu’elle faisait pipi dans un talus au bord du Rhône. Ces derniers l’avaient alors embarquée au poste, menottes aux mains, sans raisons apparentes, puisque la jeune femme n’avait alors opposé aucune résistance ni n’avait montré une quelconque agressivité. L’histoire ne s’est malheureusement pas arrêtée-là puisque, quelques mois plus tard, elle a reçu une amende au montant complètement disproportionné 1050 francs.

Devant de telles pratiques policières, les élu·e·s d’EàG ont décidé de proposer une motion demandant de mettre en place un organe de contrôle de l’activité des agents de la police municipale. Cet organe de contrôle devrait être composé majoritairement de membres de la société civile ayant entre autres des compétences sur les questions de racisme, sexisme et les autres formes de discriminations. Cet organe devrait permettre de recueillir les éventuelles plaintes, et d’avoir la compétence de mener des enquêtes internes et de prendre le cas échéant des sanctions.

Par ailleurs, la jeune femme ayant été victime de propos sexistes de la part des deux policiers municipaux, une deuxième motion demandant la mise en place d’un bureau des plaintes concernant le sexisme, le racisme et toutes autres formes de discrimination pour tous les services de la ville de Genève devrait également voir le jour. L’impunité policière doit s’arrêter, nous continuerons à nous battre encore et toujours dans ce sens-là.

Groupe FéminismeS, solidaritéS Genève