Un salaire digne, what else ?

Le samedi 23 octobre, les travailleur·euse·s temporaires dont les services sont régulièrement loués par Nespresso ont manifesté à Lausanne devant la boutique Nespresso pour dénoncer la sous-enchère salariale dont ils·elles sont victimes !

Protestation de travailleuses temporaires de Nespresso
Rassemblement devant la boutique Nespresso de Lausanne, 23 octobre 2021

Comme beaucoup d’entreprises d’envergure, Nespresso externalise certaines activités indispensables à la production de ses produits tels que les capsules de café. La société sous-traite à moindres frais aux entreprises comme Marvinpac et Kelly Services l’emballage de ses produits en louant de la main-d’œuvre peu chère.

Or, ces dernières recourent massivement à la main-d’œuvre temporaire et sous-payée. Il s’agit en grande partie de travailleuses précaires et issues de l’immigration. Leur rémunération s’élève à 14,45 francs bruts de l’heure et ce malgré la convention collective de travail de la branche fixant un salaire d’usage bien plus élevé ! De ce fait, la multinationale Nespresso, dont les bénéfices sont mirobolants, est complice de la sous-enchère salariale pratiquée par ses clients Marvinpac et Kelly Services !

Les travailleur·euse·s, organisé·e·s et appuyé·e·s par le syndicat Unia Vaud, ont protesté une première fois cet été à Vevey, devant le siège de l’entreprise Kelly Services SA. Cela a permis d’ouvrir les négociations. Le syndicat revendiquait le paiement rétroactif des salaires, mais les entreprises en question n’ont pas donné de suites favorables.

Cela a mis les travailleur·euse·s en colère, qui ont manifesté une deuxième fois à Lausanne, afin de réitérer leur demande à leur employeur, pour appeler Nespresso à prendre en main sa responsabilité sociale et pour sensibiliser la population ! Les travailleur·euse·s sont en attente de réponses, car un salaire digne, c’est vraiment le minimum !

Tamara Knezevic